Devenir auto-entrepreneur est une solution simple et rapide pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Mais attention, certaines erreurs peuvent freiner votre activité dès le début. Voici les principales à éviter pour assurer la pérennité de votre entreprise.
Contents
- 1 Ne pas bien définir son activité
- 2 Oublier de vérifier la compatibilité avec son statut actuel
- 3 Ne pas anticiper les charges et impôts
- 4 Négliger l’ouverture d’un compte bancaire dédié
- 5 Oublier les assurances obligatoires ou recommandées
- 6 Ne pas facturer correctement
- 7 Mal gérer sa trésorerie
- 8 Ne pas se renseigner sur les aides disponibles
- 9 Ne pas déclarer son chiffre d’affaires
- 10 Conclusion
Ne pas bien définir son activité
Avant d’immatriculer votre auto-entreprise, il est crucial de bien définir votre activité. Un mauvais choix de code APE (ou NAF) peut entraîner des complications administratives ou fiscales.
📌 Pourquoi c’est important ?
- Certaines professions sont réglementées et nécessitent des diplômes ou des autorisations spécifiques (artisanat, santé, juridique, etc.).
- Un mauvais intitulé peut vous empêcher d’accéder à certaines aides ou assurances adaptées à votre métier.
- L’Urssaf et le fisc déterminent certaines charges en fonction de votre activité.
🔎 Que faire ?
Prenez le temps de bien vous renseigner sur les codes APE correspondants et vérifiez si votre activité nécessite un diplôme, une assurance ou un agrément.
Oublier de vérifier la compatibilité avec son statut actuel
Le régime d’auto-entrepreneur est souple, mais il ne convient pas à toutes les situations. Si vous êtes salarié, étudiant, fonctionnaire ou demandeur d’emploi, certaines règles s’appliquent.
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📌 Les points de vigilance :
- Un salarié peut cumuler une auto-entreprise, sauf si son contrat contient une clause d’exclusivité.
- Un fonctionnaire doit demander une autorisation à son administration.
- Un demandeur d’emploi peut bénéficier de l’ARE (Allocation de Retour à l’Emploi), mais il doit déclarer son chiffre d’affaires pour ajuster ses droits.
- Un étudiant boursier risque de perdre tout ou partie de sa bourse si son revenu dépasse un certain seuil.
🔎 Que faire ?
Avant de créer votre entreprise, vérifiez votre contrat de travail, consultez Pôle emploi ou informez-vous sur les conditions imposées par votre statut.
Ne pas anticiper les charges et impôts
Beaucoup d’auto-entrepreneurs pensent que leur chiffre d’affaires est équivalent à leur revenu net, mais c’est une erreur.
📌 Ce qu’il faut prévoir :
- Les cotisations sociales : environ 12,3 % pour une activité commerciale, 21,2 % pour une activité libérale.
- La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) : obligatoire dès la deuxième année d’activité.
- L’impôt sur le revenu : selon votre chiffre d’affaires, vous serez imposé soit au barème progressif, soit via le prélèvement libératoire (sur option).
- La TVA : même si l’auto-entreprise est exonérée en dessous de certains seuils, elle devient obligatoire au-delà (36 800 € pour les prestations de service, 91 900 € pour la vente).
🔎 Que faire ?
Faites une simulation de vos charges avant de vous lancer et mettez de côté au moins 30 % de votre chiffre d’affaires pour éviter les mauvaises surprises.
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Négliger l’ouverture d’un compte bancaire dédié
La loi impose aux auto-entrepreneurs ayant un chiffre d’affaires supérieur à 10 000 € pendant deux années consécutives d’ouvrir un compte bancaire dédié.
📌 Pourquoi c’est important ?
- Cela facilite la gestion de votre comptabilité et vous évite de mélanger vos finances personnelles et professionnelles.
- En cas de contrôle fiscal, l’administration pourra facilement vérifier vos transactions.
- Certaines banques pro en ligne proposent des fonctionnalités adaptées aux auto-entrepreneurs : facturation, suivi des paiements, export comptable…
🔎 Que faire ?
Même si vous n’atteignez pas 10 000 €, il est recommandé d’ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité professionnelles. Une banque pro en ligne peut vous permettre de réaliser cette formalité rapidement et sans trop de frais.
Oublier les assurances obligatoires ou recommandées
En fonction de votre activité, certaines assurances sont obligatoires et d’autres vivement recommandées.
📌 Les assurances indispensables :
- Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro) : obligatoire pour certaines professions (consultants, artisans, professions médicales…).
- Assurance décennale : obligatoire pour les artisans du bâtiment.
- Multirisque professionnelle : couvre les dommages sur votre matériel ou local professionnel.
- Prévoyance : protège votre revenu en cas d’arrêt de travail ou d’accident.
🔎 Que faire ?
Renseignez-vous sur les assurances adaptées à votre activité et comparez les offres. Ne pas être couvert peut coûter cher en cas de litige ou d’accident.
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Ne pas facturer correctement
Les auto-entrepreneurs doivent respecter des règles strictes en matière de facturation. Une facture non conforme peut être illégale et invalide en cas de litige.
📌 Les mentions obligatoires sur une facture :
- Votre nom et numéro SIRET
- La date de la prestation et celle de la facture
- Le détail du service ou du produit vendu
- Le montant HT et TTC (si vous êtes assujetti à la TVA)
- La mention « TVA non applicable – article 293 B du CGI » si vous êtes exonéré de TVA
- Vos conditions de paiement et pénalités de retard
🔎 Que faire ?
Utilisez un logiciel de facturation ou une banque pro en ligne qui intègre ces fonctionnalités pour éviter les erreurs.
Mal gérer sa trésorerie
Un des principaux pièges des auto-entrepreneurs est de mal anticiper les variations de revenus. Contrairement à un salarié, vous n’avez pas de revenu fixe, et certaines charges peuvent arriver en décalé.
📌 Les erreurs fréquentes :
- Dépenser sans prévoir les périodes creuses.
- Ne pas mettre de côté pour payer les cotisations et impôts.
- Oublier qu’un retard de paiement d’un client peut impacter votre budget.
🔎 Que faire ?
- Suivez régulièrement votre chiffre d’affaires avec un outil de gestion comme Pennylane, Indy ou grâce à une banque pro en ligne.
- Mettez de côté 30 % de vos revenus pour anticiper les charges.
- Établissez un budget prévisionnel pour lisser vos dépenses.
Ne pas se renseigner sur les aides disponibles
De nombreuses aides existent pour aider les auto-entrepreneurs à bien démarrer, mais beaucoup passent à côté par manque d’information.
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📌 Les principales aides accessibles :
- L’ACRE : réduction des cotisations sociales la première année.
- Le NACRE : accompagnement et aide financière à la création d’entreprise.
- Le maintien de l’ARE (Allocation chômage) pour les auto-entrepreneurs inscrits à Pôle emploi.
- Les aides locales : certaines régions ou communes proposent des subventions.
🔎 Que faire ?
Renseignez-vous sur les aides disponibles avant de vous lancer, notamment auprès de Pôle emploi, de la CCI ou de la CMA.
Ne pas déclarer son chiffre d’affaires
Même si vous réalisez zéro euro de chiffre d’affaires, vous devez le déclarer à l’Urssaf. Un oubli répété peut entraîner la radiation de votre auto-entreprise.
🔎 Que faire ?
- Mettez en place un rappel pour déclarer votre CA tous les mois ou trimestres.
- Utilisez un espace en ligne sur autoentrepreneur.urssaf.fr pour simplifier la démarche.
Conclusion
Éviter ces erreurs permet de démarrer son auto-entreprise sur de bonnes bases. Une bonne gestion financière, l’utilisation d’une banque pro en ligne adaptée et une anticipation des charges sont essentielles pour assurer le succès de votre activité. 🚀